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Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Armand Wolf 21.07.10 18:46
« …doucement, le vent. La verdure se plie, les arbres courroucent. Et il attend. Droit comme un i. Eaul attend. Il fixe les rivages, lapés par les vagues folles. Il attend, le cœur lapidé par l’angoisse… »
- Carnet à dessin, cigarette sur l’oreille droite, baguette dans la ceinture, ceinture sur jean troué, sur des converses sales et peinturlurée. Insigne de la brigade accrochée sur son sac en bandoulière, brillante au soleil. Il cherche un bon coin d’ombre puis s’y installe. Il fait beau, il fait chaud, et il râle. Il déteste ça, lui, le chaud. Bon sang, pourquoi toutes les minettes se pâment de bonheur ? En plus, une fille bronzée… arg. Il soupire, et ouvre son carnet. Dedans, des feuilles, des stylos, et son baladeur mp3. Normalement il ne devrait pas fonctionner. Mais quelques années plus tôt, il avait demandé à Mlle Flamel de le lui trafiquer. Casque sur les oreilles. Alice Cooper à fond dans les oreilles.
Il ferme les yeux quinze secondes puis les rouvre, pour voir, à une cinquantaine de pas devant lui, un groupe de sorciers. Il les connait, il les a déjà vus. Certains étaient même ses… amis, avant que Malika et lui se séparent. D’autre sont dans sa maison. La majorité est en sixième année. Et parmi eux, Ben Ozgood. Sans savoir pourquoi, c’est lui qu’Armand a remarqué… sans même savoir qu’il l’a remarqué. Il ronchonne en voyant ces bruyants, et se conforte dans sa musique, crayon à la main. Il commence à griffonner, sans bien prêter attention à ce qu’il fait. De temps en temps, il relève les yeux.
Puis quelqu’un s’approche doucement, tel un rôdeur. Une fille, à en juger l’odeur. Et rapidement, elle lui subtilise le calepin, et lui se relève tel un ressort, arrachant son casque de sa tête et clamant, violement :
« Rends-moi mon calepin ! »
- La rousse sourit, rit même, et s’éloigne à reculons, farfouillant dans le cahier, tournant les pages sans voir celle où il était entrain de dessiner, tout en riant :
« Calme-toi Solitaire. Je veux juste voir comment tu dessines ! Joli paysage ! Et là c’est qui ? C’est ce que tu as fais là ? Oh mais c’est… »
- Elle ne prononça rien et leva les yeux vers le louveteau noir qui la regardait, rageur. Elle eu un sourire et lui rendit le cahier. Amusée. Bordel, il détestait les filles. Elle recula vers son groupe, et il vit enfin que tous s’étaient levés, près à aller défendre la demoiselle si Armand avait subitement envie de lui en coller une. Il se rassit, mp3 sur les oreilles, et continua son dessin, ronchon mais rassuré. Jusqu’à ce qu’un cri traverse même la musique :
« Beeeeeeeeeeen. Wolf est entrain te dessiner ! »
- Et merde. Oui, il haïssait les filles.
Armand Wolf- Elève de Serdaigle
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Ben' Ozgood 21.07.10 21:56
« - Lui ? Non, je l’ai vu cacher des choses dans son nez. Littéralement. Sérieusement, des objets entiers, et je ne sais même si c’était un sort. Non, si je devais être coincé sur île avec un garçon de l’Ecole, je crois que je choisirais ... L’épouvantail du Garde-chasse. Et j’ai mes chances avec celui-là ! »
« - Je suis quand même surpris qu’aucune d’entre vous n’ait choisi le ser-
- Eh, regardez là-bas.
- Vous croyez qu’elle a des ennuis ?
- On s’approche. »
« - Beeeen. Wolf est entrain de te dessiner ! »
« - On dirait qu’il y en a un qui t’emmènerait bien sur son île déserte, Beni. »
« - Ouais, il apprécierait probablement de me noyer sur une plage. C’est un membre de la Brigade, les gars, il doit sûrement dessiner un pendu à mon image, et ça l’amuse.
- Qu’il était bon de discuter avec ses amies un des rares jours de Septembre où les rayons du soleil anglais parvenaient jusqu’à l’immense Parc de Poudlard. Des rires, des blagues, des critiques, des jeux, c’était leur lot quotidien et ils en profiteraient certainement de la meilleure façon qui soit jusqu’à leurs A.S.P.I.C.
« - Je suis quand même surpris qu’aucune d’entre vous n’ait choisi le ser-
- Eh, regardez là-bas.
- Vous croyez qu’elle a des ennuis ?
- On s’approche. »
- Qu’est-ce que c’est ? Toutes s’étaient levées en direction de l’affrontement qui avait fait tache au milieu des rires entre amis et des oiseaux du Parc ; la voix grave d’un jeune homme se faisait menaçante à l’encontre d’une plus jeune fille qui riait bien de le voir si impulsif. Toujours hésitant quant à savoir si la situation demandait son attention, Ben tardait à lever son modeste fessier du sol, préférant se fier aux expressions amusées et intimidantes des visages de ses amies. Tout ce passerait bien, il n’avait qu’à s’allonger tranquillement dans l’herbe, reposer sa tête, mordiller une brindille, profiter du soleil et, dans quelques minutes, les rires reprendraient.
« - Beeeen. Wolf est entrain de te dessiner ! »
- Un instant, il avait cru entendre son nom - Attendez. Oui ? Rouvrant péniblement les yeux, confrontant sa rétine aux rayons du soleil, maintenant à demi aveugle, il se relevait, l’équilibre approximatif, avec beaucoup de mal à distinguer ce qui se passait. Deux-trois clignements d’yeux et il pouvait apprécier la scène ; en un instant, son regard passait du jeune homme d’en face à son carnet de croquis puis à leur amie qui revenait vers eux. Il finissait par comprendre, et ses sourcils traduisaient tout le scepticisme dont il pouvait faire preuve à cette idée. Une autre commenta pour lui :
« - On dirait qu’il y en a un qui t’emmènerait bien sur son île déserte, Beni. »
- Oui, c’était le Serdaigle barbu, et il le reconnaissait. Wolf. Mignon mais, paraît-il, plutôt désagréable. Il fait partie de ceux que l’on appelle les serpents perdus parmi les aigles, ces quelques élèves studieux qui auraient bien été à leur place chez Salazard Serpentard, à encourager les brimades anti-fils de moldus et grossir les rangs des inquisiteurs.
« - Ouais, il apprécierait probablement de me noyer sur une plage. C’est un membre de la Brigade, les gars, il doit sûrement dessiner un pendu à mon image, et ça l’amuse.
- Mais pendant que tout rentrait dans l’ordre et que chacun regagnait sa place, les discussions de filles reprenant déjà, Ben, lui, finalement debout, ne pouvait s’empêcher de fixer du regard le trouble-fête solitaire, à la fois curieux, intrigué et irrité.
Ben' Ozgood- Ex-Gryffondor (Renvoyé)
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Armand Wolf 25.07.10 14:18
« …le voit. Le sent. Dren gravit la montagne, grave la pierre de son nom, de son être. Eaul meurt d’attente, d’absence. D’un cœur qui explose… »
- Ce n’est pas comme si il se sentait observé, mais presque. S’il avait écouté ses instincts, il aurait sauté sur la rousse pour lui faire manger de l’herbe. Et accessoirement, il aurait profité de sa position pour lui coller des sévices corporels dommageables. Un bout de bambou entre les ongles par exemple, des liens autour des poignets et un fouet sur le dos. Grognasse. Il sentait le regard de Ben sur sa tête baissée, et voudrait lui crever les yeux. Violence, violence, maitre mot de cet instant. Merde. Il regardait, fixait même, son dessin, celui du visage de Ben, sans trop savoir pourquoi il l’avait dessiné. Parce qu’il était mignon ? Non, débile, enlève-toi cette idée. Mignon, un gars n’est pas mignon. Il est seulement soit sautable, soit moche. Pas mignon.
Armand s’assomme mentalement et se décide à relever la tête. Pour vriller ses yeux dans ceux de Ben, c’est à celui qui détournera le regard en premier. Lutter. Il les avait entendus, avec leur île déserte. Lutter pour ne pas dégringoler de son statut de méchant-sans-cœur. Pour ne pas se faire avoir.
Mais mince quoi, ce type était vraiment mignon !
Alors il perd. Il baisse les yeux. Crayonne cinq minutes, tout ce petit groupe, entièrement. Seulement des traits vagues, leurs contours. Puis il met sa cigarette entre ses lèvres, l’allume d’un coup de baguette. S’il se fait prendre par un prof, il sait qu’il est foutu au sein de la BI. Quoique. Il expire lentement la fumée et ferme les yeux. Inspire une nouvelle fournée et sent la violette glisser lentement dans sa gorge. Il félicite mentalement Alice de lui avoir fait découvrir les cigarettes parfumées. Puis il se lève, son carnet à la main. Hésite. Debout, il détache deux dessins. Les deux derniers. Celui de Ben, et celui du groupe. Laisse choir le carnet et s’avance vers eux.
Il souffle sa fumée sur la rouquine, et laisse tomber le dessin du groupe. Puis, il prend son courage. Et donne le dessin de Ben au modèle. Le sorcier marmonne un vague « Aucune preuve que ce dessin est de moi » et repart vers son carnet, se forçant à n’écouter que la musique qui ronronne à ses oreilles. Il sait que les filles piallent dans son dos.
Il se rassoit, dos à l'arbre, finissant tranquillement sa cigarette. Yeux clos. Ben ou une fille pourrait arriver, qu'il ne le verrait même pas.
Armand Wolf- Elève de Serdaigle
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Ben' Ozgood 25.07.10 17:09
- Peut-être était-ce en train de devenir curieux, la manière dont Benjamin fixait du regard le jeune intriguant ? Réalisant enfin qu’il pouvait peut-être passer pour quelqu’un de particulièrement bizarre ou propice à se battre dans l’instant, il baissa finalement les yeux au terme d’une observation qui le conduit aussitôt à reposer le regard sur le Serdaigle ; en effet, celui-ci se levait enfin de son arbre, son carnet de dessins à la main dont il déchira deux pages avant de s’avancer vers leur groupe d’amis.
Ben était immobile, surpris, sentant monter en lui une impression d’excitation mêlée à de l’inquiétude. Qu’est-ce qu’il voulait ? Venait-il les menacer ? Comment le Gryffondor devrait réagir si jamais il faisait ce qui ressemblerait à ... Des avances - non, impossible, ce mec est un tueur, la nuit il doit sûrement lui pousser des canines acérées dont il se sert pour déchiqueter le cou de ses victimes sang-de-bourbe. Concentres-toi, Benjamin.
Ils étaient l’un en face de l’autre et, à sa hauteur, le Griffon pouvait entendre le son de sa musique vraisemblablement poussé au maximum sortir des écouteurs qu’il avait enfilé dans ses oreilles mais qui ne l’avaient pas empêché de marmonner quelques mots avant de repartir, les deux dessins à l’abandon, l’un entre les mains du groupe, le portrait entre celles du concerné. Un portrait des plus réussis. Benjamin sourit.
« - Oh ... My ... God.
- Excusez-moi, vous avez dit qu’il s’appelait Wolf ou Puppy ? »
- Ben, lui, était comme paralysé. Loin d’être tétanisé par la situation, il était simplement surpris au point d’avoir du mal à réaliser et de devoir cligner des yeux de manière excessive pour s’assurer qu’il n’était pas en plein sommeil. Mince. Qu’est-ce qui lui avait pris à celui-là ? Qu’est-ce que ça voulait bien signifier ?
« - Beni ?
- Perdu dans un fantasme ?
- Sérieux, c’est qui ce mec ?
- Armand Wolf, pour te servir, apparemment. »
- Elles ricanèrent sans retenues. De manière suffisamment paradoxale, Ben avait toujours fait preuve de timidité et de retenue quant il avait été question d’éventuelles relations homosexuelles qu’il pourrait entretenir - il n’avait jamais été du genre à se jeter sur la gent masculine, il n’avait, à vrai dire, jamais eu de copain, à proprement parler. La drague ce n’était donc pas son fort, qu’il en soit à l’origine ou qu’il en apparaisse la cible.
« - Et ... Qu’est-ce que je dois faire ?
- Le marier.
- Quoi ?!
- Relaxe, Ben. Le remercier. Quelles que soient ses raisons, c’est la chose la plus polie à faire. Tu veux qu’on t’accompagne peut-être ? »
- Et elles ricanèrent encore tandis que Benjamin prenait conscience du ridicule de la situation. Ce n’était que la gentille attention d’un élève qui s’ennuyait un jour de semaine, dans le Parc, et qui s’était retrouvé, par hasard, à dessiner celui qu’il avait en face de lui. Elles avaient raison, la moindre des choses c’était de le remercier et l’encourager à user de ce talent. Ce n’était rien de plus qu’un croquis sans signification.
« - Non, ça va. Bougez pas. »
- Alors il se jeta dans la gueule du loup, se dirigea vers l’arbre, un sourire poli aux lèvres et la main tenant le dessin enroulé, tapotant machinalement sa cuisse de la manière la plus faussement décontractée. Arrivé, il dit merci avant d’y ajouter quelques compliments - aucune réaction, le Serdaigle n’avait même pas ouvert les yeux. Est-ce qu’il s’amusait à l’ignorer ? Benjamin hésitait à s’agacer, alors il se pencha simplement vers lui et, fermement, tenta un « Hey. »
Ben' Ozgood- Ex-Gryffondor (Renvoyé)
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Armand Wolf 29.07.10 23:22
- Plongé dans ses pensées et ses remords.
Non mais débile ! Pourquoi était-il allé lui donner ce foutu dessin ? Shit shit shit. Armand était suicidaire, point. Pauvre fou. Il tira sur sa cigarette, soupirant de ne pas en avoir une qui détendait, et s’enfonça dans sa musique. Ne plus y penser. Tellement ne plus penser qu’il ne sentit pas Ben arriver. Qu’il sentit plutôt sa cigarette lui cramer les doigts. Il la jeta loin de lui et rouvrit subitement les yeux sous la douleur. Pour voir le visage de Ben pas loin du sien.
Surpris, Armand recula brusquement en se tapant la tête contre l’arbre.
« Merde ! »
Il arracha les écouteurs de ses oreilles, se massa l’arrière du crâne, comme un blessé de guerre, tout en soufflant sur son doigt brûlé. Il jeta un regard mauvais à Ben comme si tout était de sa faute.
« Mais qu’est-ce que tu foutais ? Merde. »
- Odeur de fumée.
« Merde, merde, merde, merde. »
- Le sorcier se releva et se rua vers l’endroit où avait atterri la cigarette. Forcément, elle avait décidé de brûler ce qu’il avait autour, forcément ! Elle ne pouvait pas s’éteindre gentiment ? Non ? Il l’éteignit du bout du pied et fit disparaitre le mégot d’un coup de baguette. De la même façon, il soigna son doigt. Puis il sembla se rappeler de l’existence de Ben. Alors Armand se tourna vers le frisé, en fronçant quelque peu les sourcils. Avant de prononcer un mot, il jeta un coup d’œil aux midinettes qui gloussaient. Bon sang. Foutues filles.
« Pourquoi t’es pas avec tes poules ? »
- Ronchon, il ne lui prêta pas vraiment l’oreille pour entendre la réponse, préférant s’accroupir, dos à lui, pour éteindre son baladeur numérique qui laissait entendre du Queen à fond. Aller, rien de tel qu’un chanteur homosexuel pour assoir ses tendances. Il appuya d’un coup sec sur « off » et le fourra dans son sac noir. Il se laissa tomber sur les fesses, puis se retourna vers Ben. Ce dernier avait – Armand s’en aperçu enfin – le dessin dans les mains. Ah ? Il venait le lui rendre ?
« S’il ne t’a pas plu tu peux le cramer. »
Armand Wolf- Elève de Serdaigle
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Ben' Ozgood 02.08.10 21:07
- De toute évidence, l’Aiglon s’était servi du lion au déjeuner, et pas une petite portion. Sursautant, se maltraitant, se brûlant, se levant, se rasseyant, se retournant - le tout sur lit de sarcasmes et de froncements de sourcils : celui que les filles avaient désigné comme Armand Wolf était définitivement dur à suivre, aussi excité que Benjamin avait, à un moment donné, eu peur de se faire mordre - ce qui, au final, n’aurait pas été pour lui déplaire ...
« - S’il ne t’a pas plu tu peux le cramer.
- Hm ? »
- Le Gryffondor s’était perdu de lui-même, pris au piège de ses propres fantasmes à la vue des lèvres mauvaises qui soulignaient merveilleusement ce regard ténébreux. Ici la Terre, j’appelle le magicien d’Oz. Il était de retour au milieu du Parc, toujours sur ses deux pieds, ayant naturellement pris ses distances par rapport au Serdaigle tapis dans l’ombre du tronc dans un mouvement de recul machinal.
« - Le cramer ? »
- De quoi était-il question ? Ben avait du mal à cacher combien il était difficile pour lui de reconstruire le puzzle de quelques pièces dans un moment pareil. Instinctivement, il s’était retournée vers le groupe d’amies qui semblaient particulièrement s’amuser d’une situation que le jeune homme trouvait, lui, de plus en plus gênante. L’attention reportait sur lui-même il retrouvait dans un coin de cerveau bouilli la raison de sa visite : le dessin. Bingo. Il ne gagnera pas de prix pour sa réactivité mais pouvait toujours se rassurer d’avoir évité un moment plus embarrassant - entre ces deux là, un peu plus de maladresse n’aurait, de toute façon, étonné personne.
« - Non. Il est pas question d’ça. J’veux pas le cramer, au contraire. J’veux dire, c’est cool tu sais. »
- C’est « cool » ? Sérieusement ? Benjamin pouvait s’estimé heureux d’être à une distance raisonnable de ces amis assises un peu plus loin sur la pelouse parce que, dans ce compliment des plus maladroits, celles-ci n’auraient pas hésité à trouver un élément de moquerie supplémentaire, certainement honteuse pour le Gryffondor.
Le jeune Ozgood, lui-même, se sentait de plus en plus déçu de son évident manque d’assurance face à un garçon talentueux aux attentions originales. La plus simple des techniques à adopter maintenant serait sûrement de l’inciter à prendre la parole de lui-même, passer le flambeau, arrêter le massacre, le questionner peut-être ... Voyons.
« - Et ... Tu fais ça souvent ? »
- Bravo, il n’y avait pas plus vague comme question - ce garçon était désespérant.
Ben' Ozgood- Ex-Gryffondor (Renvoyé)
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Armand Wolf 04.08.10 20:35
« … l’explosion brise ses défenses. Dren se hisse, Eaul se crie d’en finir. Explosion sans fin, sans faille, son cœur griffe et réclame ce qu’Eaul ne saurait lui donner seul… »
- A deux doigts de mordre, le chiot enragé se pinça les ailes du nez pour se calmer, en regardant un Ben qui semblait atterrir difficilement de son petit nuage. Ce qui frustra davantage le Serdaigle, boudeur. S’il venait lui parler, pourquoi partait-il dans ses propres pensées ? Puis il entendit enfin le « au contraire ». Bon sang. Le sang d’Armand ne fit qu’un tour et il pâlit légèrement, la main un peu crispée sur son sac. Sans le vouloir, ni sans savoir comment réagir. Alors le dessin lui plaisait ? Que dire ? « Merci » ? « T’es mignon, j’voulais te dessiner » ? « Embrasse-moi » ? Non, les deux dernières étaient à éviter. Le malaise était déjà palpable, Armand crevait d’envie de le fixer comme un psychopathe, et ces paroles seraient malvenues Ben était un type qu’il ne devait pas fréquenter.
« - Et ... Tu fais ça souvent ? »
- Bouche bée, ouverte, les yeux rivées sur celles de Ben. Heureusement, Armand réagit vivement et secoua la tête. S’il disait oui, le dessin perdrait toute sa valeur, s’il disait non – ce qui était le cas- Ben n’en serait que plus gêné. Troublé, l’adolescent se gratta le sommet du crâne, avec un vague :
« Ouai, de temps à autres… »
- Ni trop, ni trop peu, parfait. Armand se rasséréna et se releva, un petit sourire aux lèvres. Il épousseta doucement l’herbe qui était venu se poser sur son pantalon et sur sa chemise, prenant un temps considérablement trop long. Puis il se passa la main dans les cheveux, et réfléchit. Que dire ? Il eut une illumination, par rapport à une discussion avec ses « compatriotes » de la Brigade. Et irrésistiblement il s’avança vers Ben, lui attrapant discrètement le bras pour l’empêcher de fuir, et vint proche de son oreille, soufflant doucement :
« Fais attention à ne pas te balader après 19h30 dans les couloirs, la Brigade cherche à vous faire chier par tous les moyens. »
Son ventre papillonnait quelque peu alors que dans sa tête, la mauvaise voix lui intimait sèchement de se taire. Il ne devait pas trahir la Brigade pour un foutu type qui n’était même pas son ami. Ce type était rien, et pourtant, il lui avait dit, conseiller par rapport au seul truc auquel il se raccrochait encore. Il se raidit en réfléchissant à ça, et laissa glisser sa main le long du bras de Ben, frôlant le bout de ses doigts, puis se recula, tête haute, fixant fièrement son ennemi. Ennemi. Pouah. Idiot. Une douleur lancinante vint le frapper dans son esprit, lui faisant courber le dos et baisser les yeux. Armand passa une main sur son visage comme pour s’éveiller d’un mauvais rêve. Mais que foutait-il ?
Armand Wolf- Elève de Serdaigle
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Ben' Ozgood 06.08.10 1:09
- L’herbe s’agitait sous le vent comme une crinière verte, le soleil frappait et, sur la peau du Gryffondor, laissait ses rayons le réchauffer comme s’apaisait l’atmosphère ; à ce moment, il n’y avait rien de plus normal pour Benjamin que de parler à Armand, rien de plus naturel et de plus plaisant. Il vagabondait une nouvelle fois sur la colline de ses pensées, bien éloignée de celle de Poudlard mais, cette fois-ci, nue de tout fantasme hormonal ou de timidité maladroite, il avait le sourire, heureux d’être là, sur ses pieds, devant lui, l’écoutant, les pieds sur terre. Et la chaleur.
Comme si la bourrasque d’un vent agréable lui avait chassé toute idée négative, toute source d’embarras, il embrassait son instant avec une assurance, chez lui, habituelle et caractéristique. Comme si les lumières ensoleillées l’avaient enveloppé d’un confort et une sécurité, il cessait de s’inquiéter pour ce qui pourrait ou ne pourrait se passer, pour ce que le Serdaigle était ou ne serait jamais. Benjamin était simplement là, présent, et vivant, à l’écouter.
« - Ouais, de temps à autres ... »
- Le jeune Ozgood pensait bien comprendre le personnage, méfiant à l’idée de trop en dire, tenant à en dire un peu tout de même ; et voyait, dans cette révélation, naître l’embryon d’une complicité, entre deux êtres différents mais qui se comprennent et s’apprennent, tolérants.
Ben s’apprêtait à répondre le coeur ouvert, inhibé ; c’était sans compter le frisson soudain qu’il sentait le parcourir, un éclair glacial qui le foudroyait et jetait un écran de doute sur l’atmosphère bienveillante qu’on avait vu fleurir. Armand lui avait pris le bras et s’approchait, c’était inattendu, une surprise dont Benjamin n’avait pas besoin, un mouvement brusque qui l’arrachait de son confort assuré, un imprévu qu’il n’empêchait d’atteindre ce sentiment : qu’il avait la situation en main et que rien ne lui échapperait jamais, qu’il n’avait aucune raison de s’inquiéter. Comme si le Serdaigle avait éclater sa bulle.
« Fais attention à ne pas te balader après 19h30 dans les couloirs, la Brigade cherche à vous faire chier par tous les moyens. »
- Le Gryffondor se dégagea, mal à l’aise, bizarre, préférant prendre du recul que de comprendre ce qui lui avait été soufflé dans le creux de l’oreille. La distance prise il se laissa le temps de réécouter la réplique d’Armand qui flottait parmi la confusion. La Brigade ? N’en était-il pas un membre ? Pourquoi l’aider, lui, un sang-mêlé, peut-être même sang-de-bourbe ? Benjamin avait l’étrange impression qu’il n’avait pas sa place ici, à ce moment, en face de lui, l’ennemi qui le mettait devant une étrange position ; le trouble l’habitant, il n’avait envie que d’une chose, fuir, poliment ; le calme de la simplicité le tentait et il s’apprêtait à y céder, au moins pour aujourd’hui. Un raclement de gorge, un froncement de sourcils, à reculons il commençait à s’éloigner du loup, le fixant assurément dans les yeux :
« - Je ne sais pas pourquoi, mais merci. Je garde le dessin, il est bien. Hm. Je devrais les rejoindre.»
- Il n’avait pas jeté un seul coup d’oeil à ses amies dont il parlait, prêt à se retourner il le regardait, lui et rien d’autre.
Ben' Ozgood- Ex-Gryffondor (Renvoyé)
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Armand Wolf 10.08.10 12:19
- Merde merde merde. Non. Merde. Débile. Armand était à deux doigts de se frapper la tête sur le mur, tellement il s’en voulait. Il faisait fuir Benjamin, alors qu’en réalité c’était le seul qu’il ne voulait pas voir partir à ce moment précis. A croire que Ben ne voulait pas particulièrement fuir non plus. Ses amies étaient derrière, et il ne les avait pas regardées une seule fois. Bon, par contre, elles, elles les fixaient, persuadées – semblait-il – que quelque chose allait se dérouler sous leurs yeux. Armand profita de ce moment pour marmonner, un peu vexé.
« Désolé si je te fais flipper. Je… ce n’est pas mon but, hein. Je te prévenais juste. La Brigade cherche des élèves à pourrir. T’es sur la liste parce que t’as pas l’apparence du gros caïd qui nous mettrait K.O »
Aller, vas y, critique le, c’est sûr que ça va aider. Le gentil Armand lui disait de trouver un truc gentil à dire, en évitant de parler de la Brigade, des dessins, et du fait qu’il le fixe dès qu’il le voit. Eviter de passer pour un psychopathe ou un tueur en série en puissance. Mais quelque chose bloquait sa capacité à réfléchir. Il avait autant de neurone qu’une huitre morte au soleil depuis trois jours. Il regardait seulement Ben – ne pas le regarder était au dessus de ses forces, hein – rien d’autre, et ne pensait à rien. Juste à lui, là, devant lui, bien mieux en chair qu’en dessin. Il ne pensait même pas que ce mec était un Résistant et son ennemi notoire, du coup. Juste à lui et à ses légères bouclettes.
Merde Armand, t’es vraiment un psychopathe. Il se reprit – heureusement, secoua la tête, haussa les épaules.
« Ouai, j’pense que tes groupies attendent. Sors avec l’une d’elle, elles arrêteront peut-être de glousser. »
Un moyen détourné pour faire dire à Ben qu’il est homo ? Ahah. Même pas. Il le pensait vraiment. Argh, ces lèvres, et cette cravate qu’il avait envie de tirer vers lui et de défaire pour- stop ! Tu t’évades là. Change de conversation et VITE. Le garçon fouilla dans son sac et en sortit un paquet d’une couleur criarde, violet et rose. Des cigarettes. Il tendit le paquet ouvert vers Benjamin :
« Tu en veux ? Ce n’est pas du tabac, hein, je me les réserve les autres. Sauf si tu fumes normalement. Ca c’est juste un truc bizarre inventé par Ali- Mademoiselle Flamel, avec un goût de violette ou de rose. J’en ai à plein d’autre goûts sinon. »
Et s’il faisait ça pour le retenir ? Peut-être. Armand s’assit en tailleurs, le bras et le paquet toujours tendus vers Ben. Priant pour qu’il accepte.
« Je ne vais pas te manger, hein. »
Armand Wolf- Elève de Serdaigle
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Ben' Ozgood 10.08.10 17:56
« - Désolé si je te fais flipper. Je … ce n’est pas mon but, hein. Je te prévenais juste. La Brigade cherche des élèves à pourrir. T’es sur la liste parce que t’as pas l’apparence du gros caïd qui nous mettrait K.O. »
« - Ouai, j’pense que tes groupies attendent. Sors avec l’une d’elle, elles arrêteront peut-être de glousser. »
« - Je ne vais pas te manger, hein. »
« - Un truc bizarre, uh ? C’est bien mon genre ... »
« - J’aime la couleur rose, aussi ; c’est sûrement dans mes gênes d'homo. »
« - Il va falloir que tu me montres comment on s’y prend par contre, c’est une des premières fois ... Que je fume. Je n’ai jamais pris l’habitude ... »
- Surprise ; le Gryffondor n’imaginait pas le membre de la Brigade être aussi bavard et vraisemblablement gêné, voir inquiété que le jeune Ozgood se fasse la malle. Benjamin le sentait, son interlocuteur s’exprimait comme il le pensait, comme les mots lui venaient et cette mécanique avait quelque chose de touchant et sincèrement charmant. Un instant qui ne pu faire que faire sourire - presque pouffer de rire - l’intéressé qui, face à tant de maladresse, ne pouvait s’empêcher de gentiment se moquer de la surprenante innocence dont faisait preuve le prétendu loup de Serdaigle.
Ben n’avait pu prendre en grippe les commentaires pourtant peu flatteurs d’Armand tant il sentait la bienveillance transpirer du bourreau des cœurs. Une fraction de seconde et le Gryffondor ne pouvait s’empêcher de redécouvrir le goût des doutes qui l’avaient habités : pourquoi cet ennemi lui voudrait du bien, comment pouvait-on lui faire confiance malgré ses positions ? Mais l’amertume disparut aussi vite que le feu repris en lui, la chaleur du Soleil sur sa peau et la fièvre du flirt entre eux deux. Ici et maintenant, il n’avait qu’une envie : d’y croire.
« - Ouai, j’pense que tes groupies attendent. Sors avec l’une d’elle, elles arrêteront peut-être de glousser. »
- Le conseil était si mal avisé que Benjamin mis du temps avant de comprendre ce dont il était bien question. Sortir avec l’une de ses amies ? Il n’y avait jamais pensé et personne ne lui avait jamais mis de telles idées dans la tête tant son orientation sexuelle semblait admise par quiconque l’observait un certain moment. Le Gryffondor n’avait jamais eu à s’avouer mais, en l’occurrence, quelque chose le faisait se sentir moins à l’aise, plus hésitant - les papillons dans le ventre sûrement.
Sans attendre, il lui proposa des cigarettes sorties tout droit d’un paquet à l’allure festive quand Armand, le personnage, inspirait à Ben des couleurs plus sombres et effacées. Peut-être le garçon était-il vraiment différent ?
« - Je ne vais pas te manger, hein. »
- Benjamin espérait bien qu'Armand le goûte un jour ou l’autre mais, les pensées enfiévrées, il se contenta de répondre :
« - Un truc bizarre, uh ? C’est bien mon genre ... »
- Lui aussi, sourire aux lèvres, s’assit en tailleur tandis qu’il sortait du paquet tendu l’une des bizarreries concoctées par l’infirmière, une rose. Benjamin ne fumait pas ; avec une cigarette entre les doigts il se sentait bizarre, malhabile, comme si quelque chose de particulièrement contraire à sa nature lui avait poussé dans la main.
« - J’aime la couleur rose, aussi ; c’est sûrement dans mes gênes d'homo. »
- Il souriait, intérieurement maintenant, presque honteux de la manière ridiculement détournée dont il avait répondu à la question mais amusé que la situation se déroule de la sorte, aussi singulièrement. Ses amies, il les avait oubliées.
« - Il va falloir que tu me montres comment on s’y prend par contre, c’est une des premières fois ... Que je fume. Je n’ai jamais pris l’habitude ... »
- Il mourrait sûrement de gêne à croiser les yeux du jeune homme et, pourtant, s'y risqua.
Ben' Ozgood- Ex-Gryffondor (Renvoyé)
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Armand Wolf 10.08.10 18:29
- Le cœur débordant de sourires qu’il retint, Armand vit l’autre garçon s’assoit face à lui. A peu de choses près, il aurait pu sauter et courir de partout, dans tous les sens, tellement son coeur s’agitait dans tous les sens. Il le vit prendre une cigarette du paquet, et soudainement, son imagination s’activa. Les doigts de Ben dans les siens. Ou dans ses cheveux. Mince, stoooop. Les hormones sont une mauvaise chose pour les garçons de dix-sept ans. Le loup reprit son paquet qu’il posa à côté d’eux, et regarda le bonhomme tout innocent avec la clope. C’était mignon. Il ne devait pas fumer, on dirait un alien avec un téléphone dans les mains. Il étouffa un rire, continuant de le regarder. De le dévorer des yeux, même.
« - J’aime la couleur rose, aussi ; c’est sûrement dans mes gênes d'homo. »
Allo Houston, je vous reçois très mal là. Quoi ? Quôa ? Le Serdaigle écarquilla les yeux, la clope pendant entre ses lèvres à semi-ouvertes. Il était probablement un des seuls à ne pas savoir que Ben était un homo pur et dur, et cette nouvelle l’assommait. Carrément. S’il l’avait osé, rien que pour cette révélation, il l’aurait embrassé sur place. Il évita la sempiternelle « ah mais t’es gay ? », et préféra prendre sa cigarette violette entre ses doigts, et esquisser un rire doux.
« Eh ! Je suis homo aussi, et je n’aime pas le rose, ce n’est pas dans les gènes ça ! »
Bon, au moins, ils étaient d’accord. Armand fit un rapide schéma actantiel. Armand attiré par Ben ; gay. Ouaaaai. Son désir n’était donc pas voué à l’échec pur et dur. Il pourrait avoir une infime chance d’embrasser le garçon face à lui. Ce dernier qui lui demandait d’ailleurs, comment fumé. AH. Armand déglutit pour ravaler les papillons qui lui vrillaient le ventre, et se pencha vers Ben, prenant la main qui tenait la cigarette. Délicatement, il la plaça mieux entre ses doigts, puis recula. Avec son briquet, il alluma sa cigarette violette.
« Mets la tienne entre tes lèvres, je n’ai plus beaucoup de gaz. »
Fausse excuse, ils le savaient bien tous les deux. Quand on est sorciers, on n’a pas besoin de gaz ! Une fois que le Gryffondor l’eut fait ( parce que oui tu vas le faire è_é ), Armand se pencha une nouvelle fois, appuyé sur ses genoux. Les cigarettes face à face, collée, il posa une main sur la nuque de Ben pour le maintenir, et marmonna tant bien que mal un « Aspire pour allumer ta cigarette ».
Armand Wolf- Elève de Serdaigle
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Ben' Ozgood 12.08.10 19:34
- On ne pouvait pas dire que Benjamin était à l’aise devant sa cigarette, Armand lui donnait des indications et le Gryffondor les suivait, plus ou moins maladroitement, l’objet de leur discussion maintenant entre les lèvres du jeune Ozgood qui hésitait toujours à forcer le maintient de celle-ci de peur de trop l’écraser. Non, fumer n’avait jamais été dans ses habitudes.
L’innocent Griffon ne savait pas bien ce que « je n’ai plus beaucoup de gaz » pourrait signifier pour eux ; il imaginait, de toute façon, que s’ils cherchaient du feu ils en feraient facilement apparaître d’un coup de baguette, il ne pu qu’être surpris de voir le Serdaigle se mettre sur le genoux, tenir son interlocuteur par la nuque et se pencher vers lui afin que leurs cigarettes se touchent.
« - Aspire pour allumer ta cigarette. »
- Mal à l’aise il aspira d’un coup sec, avalant une bouffée de fumée qui lui empoisonna la trachée, l’étouffa et le fit tousser, cracher sa cigarette allumée sur les genoux d’Armand alors que le Gryffondor tentait tant bien que mal de reprendre son souffle, laissant ses poumons sursauter sans s’arrêter. Les yeux pluvieux et les sourcils froncés il reprenait lentement ses moyens et s’apprêtait à s’excuser avant qu’il ne remarque le tabac ardent qui trouait le pantalon d’Armand, dans un mouvement sec de la main il envoya alors valser cette dernière plus loin dans l’herbe, frottant, essuyant, caressant frénétiquement les jambes de celui-ci sans immédiatement remarquer la tournure plus que tendancieuse des évènements. Il était rouge et s’éloigna immédiatement, se laissant retomber sur les fesses et fixant le désastre d’un regard désolé, encore pris de toux :
« - Pas sûr que ce soit fait pour moi ... »
Ben' Ozgood- Ex-Gryffondor (Renvoyé)
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Re: Crayonner des gens en entier. [ Ben ]
Armand Wolf 12.08.10 22:51
- Son cœur tambourinait, et pourtant, il regretta subitement son idée. Il vit le Gryffondor tousser, cracher la cigarette et ses poumons, s’étouffer à cause de la fumée qui emplissait son thorax. Persuadé de l’avoir tué, et plus inquiet qu’attentif, il ne remarqua pas l’objet du délit qui lui brûlait littéralement la cuisse jusqu’à ce que Ben la lui enlève, vivement. Jusqu’à ce qu’il lui frotte les jambes, pour empêcher la brûlure de se rependre, ou pour apaiser la souffrance. Et tout ce qu’enregistrait Armand à ce moment, c’était, outre la sensation de douleur grandissante, que Ben était soit idiot, soit aveugle. Personne ne fait ça à un mec qui affiche presque clairement son attirance.
A l’écoute de son instinct, Armand attrapa les mains du Gryffondor, pour lui faire cesser ces gestes. Il les serra. Son compagnon d’aventures se laissa choir au sol. Ecrevisse. Gêné ? Mal à l’aise ? Lui manquait presque de suffoquer d’envie, de peur, de malaise, de tout. Il en faut peu pour être heureux, juste des doigts qui se frôlent. Un petit temps. Ben parla, toussa. A ce moment, Armand sembla se réveiller et lâcha les mains du garçon, le regard détourné. Il ne se maitrisait vraiment plus.
« Chaque fois que quelqu’un commence à fumer, c’est comme ça. Et puis, c’est de ma faute. J’aurais dû te faire fumer normalement, pas comme ça. »
Plus que ses agissements ambigus, ces excuses à demi-mots condamnaient son attirance pour le jeune Ozgood. Elle n’était pas saine. Et il risquait trop. D’un coup, il lança des coups d’œil frénétiques autour de lui, lèvres un peu crispées sur la cigarette mauve. Il avait peur qu’un élève ait surprit ces évènements, qui ne laissa aucun doute sur les causes et conséquences. Mais le ciel était orageux, la pluie filtrait goutte à goutte au travers des feuilles de leur arbre. Cette pluie fine éloignait les élèves. Le cœur cessa de palpiter, et il se rasséréna. Attentif, le Serdaigle fixa une perle liquide s’accrocher à la peau de Benjamin, dégringoler lentement dans son cou. Et s’il allait aspirer cette goutte ? L’eau froide frappa sur son nez, l’éveillant de son doux fantasme. Appréciant la pluie et les délicates exhalations de violette, il renversa la tête contre l’arbre, les yeux fermés.
« Je ne te laisserais pas me fuir. D’accord ? »
C’était osé. Mais juste, vrai. La réalité s’échappait de ses lèvres entrouvertes, comme la fumée. Et ses yeux clos l’empêchaient de voir la réaction de Ben. Il espérait un geste. Quelque chose qui pourrait lui laisser un espoir. Le loup, devant le Magicien d’Oz, se transformait facilement en doux agneau, qui reprendait ses droits louvesques dès que l'occasion s'en présenterait. En attendant, l'agneau était docile. Prêt à faire la cour au magicien durant des mois.
Armand Wolf- Elève de Serdaigle
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