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Cueillette tardive -pv-

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Message  Lys Lirimy 26.08.07 16:21

Un dimanche après midi de Septembre. Le soleil commençait à décliner depuis une heure ou deux vers la cime des arbres de la foret interdite. La luminosité baissait depuis à petit que le temps passait. On était en automne et les jours diminuaient de plus en plus vite à mesure que les semaines passaient.
Une jeune Serdaigle était à un bureau devant une grande fenêtre de sa salle commune avec vu sur le parc et les serres de Poudlard.
Cette jeune Serdaigle avait les yeux dans le vide. Son regard passait et repasser sur chaque arbre, chaque fleur, chaque personne qui se trouvaient dans le parc. La tête soutenue grâce à sa main gauche, sa main droite portant une plume en sucre que la jeune fille sucait doucement.
Cette jeune Serdaigle s'appelait Lys est était en quatrième année à l'école de sorcellerie de Poudlard..

Lys était attablée à son bureau afin de faire des devoirs de la semaine depuis environ deux heures. L'après midi lui était passé sous le nez; mais qu'importe ! Elle avait désormais fini son devoir de métamorphose, de potion, de DCFM, de divination, d'études des runes, d'arithmancie, de sortilèges, d'astronomie, de soins aux créatures magiques et d'études des moldus. Il ne lui restait plus que celui de botanique !

La semaine précédente, le professeur leur avait demandé de cueillir et de faire sécher 5 plantes après les avoir identifiée afin de les étudier au prochain cours. 5 plantes que l'on devait normalement trouver dans le parc. Lys avait complétement oublié ça ! Elle aurait largement du s'y prendre à l'avance ! Pour une fois qu'elle ne s'était pas avancée en botanique le week-end dernier ! Elle s'en voulait pas mal ! Enfin cela aurait pu être pire, il suffisait que les plantes soit séchées à l'aide d'un petit sortilège... La jeune fille enfila sa cape, ses bottes, mis ses gants en peau de dragons dans un de ses poches, sa petite serpe en argent dans une autre et se dirigea vers les la sortie de la salle commune. Elle tendit une main vers le dossier de sa chaise et attrapa au passage son écharpe aux couleurs de sa douce maison et s'engouffra par le passage dérobé derrière une large statue.

Après plusieurs minutes passées à descendre jusqu'au parc, Lys atteingit les grandes portes qu'elle poussa avidemment afin de se dépecher d'atteindre les allentours des serres. La jeune fille les atteingit cinq minutes plus tard un peu essoufflée. Elle tapa doucement dans ses mains pour se réchauffer : le vent s'engouffrant par les passages que sa cape laissait entrouverts. La jeune fille regarda par terre afin de trouver une fleur inconnue. Rien seulement des tiges, seulement des feuilles coupées, des bouts de racines, des mottes arrachées... Une armée d'étudiants étaient déja passée par là. Lys se retourna et s'asseya par terre. Que faire. Elle allait être la seule étudiante des 4ème, 5ème et sixième année à ne pas avoir ramassé ses fleurs et à se faire jeter. la jeune fille se releva et marcha un peu jusqu'à la cabanne d'Hagrid. Rien non plus. Son regard vagabonda du lac, à sa montre, à la lisière de la foret, à une fleur bleue au pied d'un des arbres inquitétants. Tant pis ! Lys avala sa salive avec difficulté, s'approcha de la fleur, sortit sa serpe, trancha la fleur et en remarqua une nouvelle un peu plus profondemment dans la foret...


- Lumos...


C'était parti...
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Message  Leo Draco 26.08.07 23:36

Une semaine de plus se terminait à Poudlard et comme à son habitude Léo monopolisait un des rares bureaux qui longeait les murs de la salle commune de Serpentard pour achever ses travaux en cours qui, pour la plupart, étaient des devoirs à rendre impérativement au cours de la semaine à venir. A travers les lunettes rectangulaires qui reposaient sur son nez, le préfet relisait pour une dernière fois le devoir qu'il venait d'achever pour le cours de Défense Contre les Forces du mal reprenant à quelques moments sa plume pour apporter des corrections au parchemin. L'air satisfait, il posa délicatement sa plume sur un coin du bureau et étira au-dessus de sa tête ses bras de toute leur longueur en y ajoutant un long bâillement qui traduisait toute la fatigue qu’il avait accumulée durant la semaine.
Après s’être accordé quelques instants à demeurer immobile, le regard vide fixant le mur qui se dressait devant son bureau, Léo repoussa silencieusement sa chaise pour se lever et ranger tout aussi discrètement ses affaires. Soigneux et ordonné, il rangea ses plumes dans une boîte adaptée à cet usage et glissa les quelques feuilles volantes éparpillées sur le bureau dans différentes pochettes. Les détritus qui constituaient notamment les premiers jets d’un devoir d’Histoire de la Magie -matière dans laquelle Léo avait le plus de mal- finirent froissés de la main du jeune homme avant d’être jetés dans la corbeille sans fond qui persistait à un pied du bureau de bois. Alors que le préfet lançait avec grâce et précision la boule de papier fraîchement chiffonnée vers la poubelle magique, ses yeux d’un bleu perçant s’attardèrent sur autre chose que la descente du déchet dans ce gouffre sans fond.
Le dos droit, le jeune homme s’accroupit et tira d’un coup sec un morceau de parchemin logé sous le pied du meuble avant d’y lire les mots suivants griffonnés de sa propre écriture, de ses propres lettres longues et fines :

Leo a écrit:Lundi / Botanique.
Trouver et sécher les cinq plantes suivantes :
Armoise ; Dictane ; Ellébore ; Livèche ; Napel (Tue-loup, ou encore Aconit).


(Demander à Anna pour le Napel)

Oh non …

C’était une bien mauvaise nouvelle qui venait de s’abattre sur le jeune préfet en cette fin de semaine : alors que la journée tendait à se terminer dans quelques heures il lui restait à accomplir un des plus important et fastidieux devoir, celui de botanique qui consistait à réunir un certain nombre de plantes pour le prochain cours.
Agacé il se releva franchement et jeta un regard circulaire sur ce qui l’entourait. Personne ne pouvait l’aider, il n’aperçut aucun ami susceptible de l'assister ni même aucun élève à qui il pourrait dupliquer le travail. Encore pire : à son gilet était épinglé fièrement l’insigne argenté du Préfet de Serpentard, et à ce titre que penseraient sa maison et ses professeurs s’ils découvraient que Léo ne fait pas son travail avec rigueur alors qu’il est de son devoir de donner l’exemple. Il n’y avait donc rien d’autre à faire que de commencer à chercher et c’est bien ce qui irritait le Serpentard alors qu’il retira sèchement les lunettes de son visage pour les ranger dans leur étui qu’il laissa à l’abandon sur le bureau avec le reste de ses affaires.

Il n’était pas question de se lamenter sur son sort et de traîner des pieds, il restait peu de temps avant que le château soit enveloppé d’une nuit noire et ainsi que la chasse aux plantes soit rendue impossible par une visibilité nulle.
Il passa donc la porte du cachot de Serpentard tout en dépliant une longue cape d’hiver d’un noir profond qu’il venait de sortir de sa valise quelques minutes avant sa tardive sortie du château. Tout en traversant d’un pas qui se voulait explicitement pressé le somptueux hall de l’école il enfilait, non sans mal, sa cape qui enveloppait alors tout son corps sans laisser entrevoir la moindre parcelle de ce qui se cachait en dessous.

Dans le silence habituel qui régnait au dehors en fin de journée, Léo dévalait la pente sur laquelle se trouvait le château pour rejoindre l’endroit qui était reconnu pour être le plus garnit, botaniquement parlant. D’un coup sec et synchronisé de ses deux mains le jeune homme enveloppa sa tête blonde dans la capuche de sa cape qui, jusqu’à présent, tombait vulgairement sur ses épaules.
A quelques pas de la cabane du Garde Chasse, longeant la lisière de la tristement célèbre Forêt Interdite, arrivé sur le lieu qui attisait sa convoitise, le Préfet tomba de haut quand il vit l’amer massacre qui s’offrait sous ses pieds. Sur un rayon de plusieurs mètre le sol avait été comme fauché et retourné par une bande organisée de Lutins végétariens.
Machinalement, il trainait des pieds dans une direction, puis dans une autre, malheureusement il en venait à l’accablante conclusion qu’un régiment d’élèves assoiffés de Livèches et autres Dictanes s’était précipité dans ce secteur bien avant que Léo ait entrepris de faire de même.
Une question, alors existentielle, trottait en boucle dans la tête du jeune homme :

Où vais-je trouver un endroit où une horde d’élèves ne sera pas déjà passé ?

Alors qu’il fixait ses pieds qui chiffonnaient lentement et avec déception l’herbe sur laquelle il se tenait, il leva les yeux au ciel et comme si la réponse lui avait été soufflée par une entité céleste il fixait la cimes des arbres qui se tenaient devant lui avec un sourire masqué par la large capuche noire.

Sans prendre le temps d’une réflexion approfondie, l’éphèbe dissimulé sous son sombre manteau, s’enfonça lentement dans la Forêt crainte et déconseillée par la grande majorité des élèves et des professeurs de Poudlard.

Machinalement, ou par instinct, emmitouflée sous sa cape, une des mains de Léo s’approchait lentement de la baguette du jeune homme à mesure que celui-ci s’enfonçait furtivement dans l’épaisse et ténébreuse masse que constituaient les immenses arbres de la Forêt Interdite. Ses 5 sens plus aux aguets que jamais, son regard alternait brusquement entre le sol (et le ventre … Entre l’oubli et l’oubli, même l’oiseau du paradis joue plutôt jeux interdits … Hum … Pardon.) –dont il examinait chaque végétal- et les différents troncs d’arbres vers lesquels il entendait différents bruits suspects caractéristiques de la forêt.
D’un coup sec il sortit sa longue baguette de sa cape et la pointa sèchement en direction d’une plante qui grimpait, tel un lierre, le tronc le plus proche de lui sur une bonne vingtaine de centimètre. Après avoir répété plusieurs fois la formule d’un sort de découpe assez précis pour retirer la plante sans l’abimer, il sortit d’une poche intérieure à sa cape un petit calepin bleu ciel dans lequel il glissa avec soin le végétal avant de le refermer et le replacer au chaud.

- Ça, c’est fait.

L’automne, la saison où le sol se retrouve recouvert de feuilles mortes, était loin d’être un avantage pour se déplacer avec discrétion dans une forêt et Léo en faisait les frais. A chacun de ses pas un bruit caractéristique de feuilles froissées et de bois craqués se faisait entendre et résonnait dans l’immensité de la forêt, ce qui avait le don de mettre le jeune homme particulièrement mal à son aise au milieu de ce lugubre environnement, à tel point qu’il décida promptement de ne plus faire un pas de plus, se contentant de regarder à distance les végétaux qui l’entouraient.
Seulement, même immobile, un bruit de pas se répercutait encore dans la forêt. Le sang glacé, Léo tournait sur lui-même tel une toupie pour chercher l'origine de ces nuisances auditives qui paraissait bien plus proche du Serpentard qu’il ne l’aurait souhaité.
Puis il se figea, fixant ce qui lui semblait être une ombre lointaine entre les troncs d’arbres, une ombre vers laquelle il pointa insensiblement sa baguette.


[HJ : Beaucoup de blabla pour pas grand chose. Je reste lamentable à côté de toi.]

Edit : J'ai apporté des corrections mineures à la fin de mon texte.


Dernière édition par Leo Draco le 25.03.08 12:39, édité 1 fois
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Message  Lys Lirimy 30.08.07 8:38

Lys n'aurait su dire quelle heure il était. La seule chose qu'elle aurait pu affirmer sans se tromper, c'était qu'ici on ne voyait rien ! Il devait sans aucun doute vers nuit toute la journée ici. Imaginez, un lieu encore plus sombre lumièrement parlant que le pôle nord, un lieu où il faisait noir 6 moi et où les six autres mois... il faisait noir aussi... La jeune fille se sourit à elle même et continua un peu sa route à travers les épais arbres pas très rassurée tout de même il fallait bien l'avouer. Son coeur battait la chamade et à chaque bruissement supplémentaire de feuilles, à chaque cri d'oiseau, à chaque bruit d'animal peut être aussi, Lys sursautait, et un grosse bouffée de chaleur prenait possession de son corps et s'envolait ensuite comme elle était venue quand le bruit prenait fin.

Lys marchait doucement. Pas qu'elle est peur de servir de proie à un quelconque animal, car après tout, elle n'était que pas très éloignée la lisière. Non c'était plutôt qu'un certain respect émmanait de ce lieu, surtout à cause de la nuit, elle ne voulait déranger rien n'y personne, et repartir en laissant derrière elle la forêt telle qu'elle l'avait trouvée en entrant, c'est à dire animaux et méchant endormis. La jeune Serdaigle avançait dans la pénombre, seulement guidait par le rayon de lumière qui venait de sa baguette, elle faisait de temps à autre craquait quelques brindilles ou des feuilles mais elle ne pouvait faire autrement étant donné le tapis de végétaux qui recouvrait le sol de cette forêt. Dans son dos, Lys laissait quelques empruntes de pas, que surplombait son ombre ensuite. Une ombre fine, frêle, menaçant de défaillir au moindre pas. Et en même temps une ombre qui aurait pu inspirer la peur. Immensemment grande, très noire et avec une serpe à la main, si elle s'était retrouvée face à son ombre nul doute que la jeune fille aurait pris ses jambes à son cou...

Mais heureusement pour elle, elle ne la voyait pas. Marchant prudemment parmi les énormes racines de ces arbres centenaire, Lys se devait de trouver le plus rapidement possibles les 5 plantes afin de retourner au chateau saine et sauve afin que personne ne se doute de sa virée nocturne. Cela devait faire environ une demi heure déja qu'elle marchait dans cet enchevêtrement de branches alors qu'elle n'avait ramassé que trois des cinq fleurs demandées pour le lendemain. Et alors qu'elle en trouvait une quatrième, elle entendit à ce moment là un voix mâle. Lys aurait sans doute conclut à un centaure et passé sa route rapidement si elle n'avait entendu se repetait la voix, disant la même chose plusieurs fois d'affilée... La jeune fille s'arrêta instantanément de respirer et stoppa net sa course... Elle aspira une grosse bouffée d'air et recula petit à petit de la zone d'où venait le bruit. A chacun des mètres qu'elle ajoutait entre la zone et elle, elle aposait son pied sur le parterre de feuilles, écransant ainsi des miliers de végétaux et provoquant un léger bruissement par la même occasion... Mais elle n'avait pas moyen de faire autrement pour fuire...

Les arbres défilaient dans son dos et à ses côtés, elle tourna quelque peu pour en éviter, un, fit le tour d'un autre pour ne pas tomber au milieu des racines et ainsi de suite tant est si bien, que lorsque elle s'arrêta pour reprendre son souffle elle était perdue. (Oh zut alors !). Il n'y avait plus l'ombre d'un bruit, bizarrement tout s'était tu dans la forêt interdite. La prof de botanique aurait dit que c'était un mauvais présage non ? Un présage de mort ! Lys se sentit tout à coup très mal à l'aise. Il n'y avait que son rayon de lumière qui l'aidait à ne pas s'aiser à la panique, comme un mince fil auquel on se raccroche. La jeune fille pivota sur elle même et fit quelques pas. Elle avait la désagréable impression d'être observée, peut êtrre seulement par quelques chouettes perchées sur des arbres plus en hauteur... Mais à défaut d'en être sure...



- Nox...


Le chuchotement de Lys se perdit dans la pénombre de la forêt. La jeune fille se calla au creux d'un arbre de manière à se que son dos et ses côtés soient protégées au mieux possible. Elle attendit la pendant quelques secondes ou quelques minutes qui lui semblèrent une éternité, la baguette résolument pointée vers l'avant contre un ennemi invisible, peut être n'était ce seulement que la peur ! Quand bien même il allait falloir qu'elle bouge !
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Message  Leo Draco 13.11.07 16:20

William Shakespeare a dit : « Combien pauvres sont ceux qui n’ont point de patience », affirmant ainsi toute l’importance de cette vertu particulière dont Léo faisait preuve à tout instant.
En effet en toute circonstance le jeune homme était capable de s’armer d’une philosophie de fer qui l’amenait à considérer le temps comme une occasion et non un obstacle.

Machinalement, au milieux de cette inhospitalière, mais non moins belle, forêt il se laissa tomber sur la souche d’un arbre qui, s’il avait été aussi large que haut, avait dû être gigantesque.
L’esprit focalisé sur les quatre plantes qu’il lui restait à trouver pour mener à bien son devoir de botanique il ne faisait presque plus attention aux étranges et inquiétantes nuisances environnantes qu’il analysait de plus en plus comme étant les bruits de pas d’une créature qui pourrait très sûrement le dévorer avant qu’il ne puisse se défendre … Mais peu importait, l’heure était à la botanique.

Tandis que la plupart des personnes auraient parcouru la forêt en long, en large et en travers, soufflant, s’angoissant et frappant d’épuisement les tas de feuilles mortes qui jonchaient le sol pour finalement attirer le plus sanguinaire centaure du troupeau de la clairière voisine, Léo, lui, faisait preuve de cette capacité qui lui permettait de se poser et de réfléchir avec rationalité et calme à la situation.

Cette qualité, qui tend tellement à se raréfier dans nos sociétés modernes où chaque sorcier court après le temps quitte à préférer la facilité au bien, n’était pas une question d’optimiste ou même d’espoir pour le jeune homme car toute la sagesse de cette faculté résidait dans ce à quoi elle faisait appel : l’intelligence et la logique. A quoi bon attendre, à quoi bon être figé au milieux d’une forêt si ce n’est pour se poser les bonnes questions ?

Il n’était pas rare que la patience du jeune homme soit prétexte à une plus profonde réflexion. L’attente d’un rendez-vous qui commençait à s’éterniser l’amenait à répondre de la légitimité de cette relation. Le moment crucial des dernières minutes qui précédaient un nouveau millénaire lui faisait dresser un bilan d’erreurs à ne plus jamais commettre. L’instant de trouver le sommeil, emmitouflé dans une couette chauffée d’un coup de baguette, pouvait aussi devenir circonstance à réfléchir, encore et toujours réfléchir.
Il n’était donc pas étonnant que Léo pendant cette quête végétale nocturne se retrouve là, assit, immobile, gelé sur ces gigantesques racines à penser, raisonner, réfléchir à ce qui pourrait le conduire au Saint Graal.

C’était sa mémoire qu’il parcourait en long, en large et en travers pour y retrouver la moindre trace de son cours de botanique, le moindre souvenir qui lui permettrait d’avancer.
Avoir sauté de multiples repas et s’être à plusieurs reprises couché tard pour gagner quelques minutes de révisions dans son emploi du temps allait donc enfin payer. En effet, Léo, grâce au travail qu’il avait fournit jusque là, n’eut pas de mal à retrouver ce que son cours sur la localisation des plantes et végétaux contenait. Très vite il associa différents emplacements théoriques aux quatre plantes tant convoitées. Il trouva ainsi l’Armoise aux abords d’un chêne, le Dictane sous une pierre couverte de mousse verdâtre et le Livèche dans une clairière illuminée par le clair de Lune.

D’un coup sec dont le bruit se fit entendre en échos sur plusieurs mètres à la ronde il referma le petit carnet bleu dans lequel il avait déposé délicatement les quatre végétaux qu’il avait trouvé, non sans mal.
Si ses calculs étaient exactes il ne lui restait plus qu’une seule et unique plante à trouver, l’une des plus rares : le Napel, aussi appelé Aconit mais plus couramment nommé chez les élèves en tant que Tue-loup.
Théoriquement, selon les souvenirs peu clairs du cours de Botanique de Léo, celle-ci devrait se trouver facilement près d’un certain type de buisson dont le Serpentard ne se souvenait plus les caractéristiques précises.

Il mit donc un certain temps avant de trouver la clé qui scellerait, enfin, son devoir et l’emmènerait au pays des songes sans tarder.

Malheureusement pour lui, sa situation témoignait de l’éloignement qu’il pouvait y avoir entre théorie et pratique : aucun buisson aux environs n’abritait de plante qu’il pouvait reconnaître comme étant du Napel et, pour ne rien arranger, l’énième bosquet vers lequel il se dirigeait se trouvait être dans la même direction qu’une sombre silhouette à l’apparence humaine. Par prudence il sortit la fine baguette de sa cape sans manche tout en arrivant devant le buisson. Très vite il constata avec soulagement que l’ombre qu’il pouvait apercevoir n’était pas vraiment menaçante, autant par sa taille que par la distance qui la séparait d’avec le jeune homme.
Sans se soucier de son voisin il baissa donc le regard vers le pied du buisson auquel il trouva la plante qui allait enfin lui rendre le sourire. Comme pour les précédentes il s’accroupit et découpa délicatement l’objet de son désir à l’aide d’un sortilège avant de se relever, sortant d’une poche intérieure son carnet.
Tout en fixant d’un œil curieux la mystérieuse silhouette qui se tenait toujours à quelques mètres il plaça le Tue-loup entre deux feuilles du cahier laissant dépasser de quelques centimètres la tige du végétal.

Comme si l’énigmatique ombre de la forêt s’était tourné vers Léo et attendait un quelconque signe de sa part le jeune homme se murmura à lui-même en souriant :

- Si c’est un loup je peux m’estimer heureux d’avoir de quoi le tuer ...

Puis il s’en retourna, la tête toujours encapuchonnée de son noir vêtement. Après cette longue nuit de travail solitaire au milieux de cet environnement inquiétant, il passait enfin la lisière pour remonter la colline sur laquelle se tenait le gigantesque château qui paraissait toucher le ciel et les étoiles.
Dans quelques minutes il allait pouvoir regagner son lit tant mérité et Dieu sait combien il avait hâte de rêver d’autres choses que de plantes, d’écorces et de buissons. Pourtant, alors qu’il s’apprêtait à traverser la porte de Chêne il ne pu s’empêcher d’admirer la vue magique qui se tenait dans son dos : un lac endormi reflétant une lumière nacrée et une forêt qui fût, au final, bien plus calme que prévu.
Dans un souffle qui souleva sa poitrine, il marmonna quelques mots de soulagement avant de se retirer dans le majestueux Hall de Poudlard.

- C’est enfin terminé ...

Léo le sait. C’est se voiler la face que de croire que l’on peut tout avoir quand on le désir. C’est préférer la facilité au bien que d’être capricieux. C’est préférer le bien à la facilité que de se donner le temps de penser.
La patience, notre capacité à attendre, à supporter un manque, à accepter ce que l’on a pas peut parfois témoigner plus que les actes eux-mêmes de la nature humaine.

[HS : Finalement, c'est tellement mieux sans modifications. It's over.]
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